6.6 Changements climatiques
On parle de changement climatique lorsque des modèles de température établis depuis longtemps commencent à se modifier. Ces changements se sont produits sur de longues périodes de temps au cours de l’histoire de la Terre. Depuis la révolution industrielle, cependant, la planète se réchauffe à un rythme sans précédent. C’est pourquoi la période de changement climatique que nous vivons est souvent appelée le « réchauffement planétaire ».
Les activités humaines qui relâchent des gaz à effet de serre emprisonnant la chaleur, telle que l’utilisation de combustibles fossiles, sont en grande partie responsables de ce changement accéléré. Les implications de cette augmentation mondiale de la température ont le potentiel d’être désastreuses : des phénomènes météorologiques extrêmes, l’élévation du niveau de la mer et la perte des habitats de plantes, d’animaux et d’humains. Au Canada, on compte parmi les efforts proposés pour enrayer les changements climatiques l’arrêt des centrales au charbon en Ontario et la mise en place d’une taxe sur le carbone en Colombie-Britannique.
En quoi les êtres humains en sont-ils responsables?
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L'accélération du rythme des changements climatiques a été attribuée en grande partie à l’activité humaine. Les scientifiques savent que les activités humaines ont, en théorie, le potentiel de modifier le climat depuis que le scientifique britannique Guy S. Callendar a émis cette hypothèse en 1938. Sa théorie a depuis été confirmée de façon irréfutable. Toute activité humaine ayant pour résultat d’émettre des gaz à effet de serre, ces gaz qui emprisonnent la chaleur, contribue à la hausse des températures moyennes à l’échelle mondiale.
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Quels sont les impacts du changement climatique?
Les impacts de l’augmentation de la température moyenne mondiale sont aussi étendus que susceptibles d’être désastreux pour les plantes, les humains, les animaux et la vie sous-marine. L’une des répercussions les plus immédiates est l’élévation du niveau de la mer, que l’on attribue à la fois à la fonte des glaces terrestres et au réchauffement des océans. Le niveau moyen de la mer a augmenté d’environ 20 cm au cours du XXe siècle, et ce rythme ne cesse de s’accélérer.
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Il est probable que le niveau de la mer s’élève d’au moins un mètre en raison de ces émissions de gaz sans précédent, bien que le temps que prendra une telle augmentation soit encore incertain. D’autres recherches suggèrent même que le rythme de la montée s’accélérera encore davantage si les émissions continuent elles aussi d’augmenter. Même avec une montée d’un mètre, des millions de personnes vivant le long des côtes sont à risque, dont les résidents de Vancouver et de plusieurs autres villes canadiennes. De nombreuses îles basses pourraient devenir complètement inhabitables.
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On observe déjà d’autres conséquences alarmantes, et il est fort probable qu’elles aillent en se multipliant au cours des prochaines décennies. On compte par exemple les phénomènes météorologiques extrêmes, tels que les sécheresses, les vagues de chaleur et les tempêtes violentes, qui gagneront probablement en intensité et en fréquence dans un climat de plus en plus chaud. La plus grande fréquence de ces phénomènes, en retour, donne lieu aux conditions nécessaires pour d’autres impacts négatifs, tels que des feux de forêt et de mauvaises récoltes. Les baisses prévues de la productivité en agriculture (que l’on constate déjà dans certaines régions) sont une préoccupation particulière, étant donné leur rapport direct à la sécurité alimentaire.
Le changement climatique pèse lourd sur les océans et les glaces
Les glaciers, dont dépendent plus de deux milliards de personnes pour l'eau douce, rétrécissent aussi. Ceux de basse altitude, dans les Alpes, le Caucase et la Scandinavie pourraient perdre 80% de leur volume d'ici 2100. Cela occasionne ment de nombreux autres impact, livre l'article en cliquant sur l'image ci-bas, pour en savoir plus.
Extrait d'un article du site Futura Science, "Coraux : impact du réchauffement climatique sur les récifs" pour lire l'article complet, cliquez sur l'image ci-haut:
Les récifs coralliens sont directement menacés par le réchauffement climatique. La température de l'eau de surface des océans a augmenté en moyenne de 0,5 °C depuis 1860 jusqu'à aujourd'hui. Les prévisions du Giec annoncent une augmentation de la température moyenne de l'air de 1,5 °C d'ici 2100. Les eaux de surface des océans se réchaufferont donc encore. Les récifs coralliens sont très sensibles aux changements de températures du fait de leur faible capacité d'adaptation.
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1 à 2 °C d'augmentation de températures des eaux de surface au-delà des maximums habituels sur une durée de 2 semaines, voilà qui est suffisant pour provoquer un blanchissement massif, affectant la croissance, l'alimentation et d'autres processus écologiques des récifs.
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Impact sur les écosystèmes coralliens
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Perte de biodiversité :
La diminution de la biodiversité a un effet direct sur la résilience des écosystèmes récifaux. La résilience d'un écosystème est sa capacité à se remettre d'une perturbation et donc de résister à un changement d'état. Les services rendus par ces écosystèmes sont donc amoindris et fragilisés.
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Maladies :
Les maladies touchant les coraux furent décrites pour la première fois dans les années 1970. Cela ne veut pas dire que ces maladies n'existaient pas auparavant, mais que ces maladies se sont développées à plus grande échelle, suffisamment pour être observées.
La progression de ces maladies serait liée à la baisse de la biodiversité et à la présence d'enrichissement en nutriments favorisant le développement de macro-algues. C'est un signe de déséquilibre et de faiblesse de l'écosystème.
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Blanchissement :
Le phénomène de blanchissement est dû à la perte des zooxanthelles (microalgues symbiotiques vivant au sein des tissus du corail). Il affecte l'alimentation du corail, son métabolisme et donc sa capacité à construire un récif.
Réchauffement des eaux du fleuve Saint-Laurent
(Information tiré d'un article, sue le site Québec profond. Lire l'article complet en cliquant sur l'image de droite.)
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Le Saint-Laurent, par exemple, a vu la température de ses eaux croître de quelques degrés ces dernières années. Ce qui inquiète les biologistes car une hausse aussi drastique des températures, sur une si courte période de temps, permet difficilement aux espèces de s’adapter. En fait, plusieurs d’entre elles sont carrément menacées par ce phénomène. On peut citer, en guise d’exemple, le cas du fou de Bassan.
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En réchauffant les eaux de surface de quelques degrés, ce phénomène rendrait les petits poissons dont se nourrit le fou de Bassan mal à l’aise dans cette couche d’eau. Ces derniers fréquenteraient dès lors des eaux situées quelques mètres plus creux. Ce qui serait suffisant pour les placer en dehors de la zone où les volatiles adeptes du piqué peuvent les atteindre. Sans cette ressource alimentaire primordiale, les parents fous de Bassan ne parviendraient plus à nourrir leurs petits. Ceux-ci mourraient de ce fait en très grand nombre, laissant présager la disparition de cette espèce dans les eaux du Saint-Laurent.
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Le couvert de glace réduit drastiquement. Cette situation n’est pas à l’avantage des phoques qui ont besoin de cette glace pour mettre bas et allaiter leurs petits.
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Et l’été, une eau plus chaude aura aussi pour effet de ralentir le débit du Saint-Laurent; peut-être même de 20% ! Conséquence: il y aura moins d’eau dans les secteurs situés entre Montréal et Québec, ce qui favorisera l’assèchement de milieux humides qui sont d’une richesse incomparable.
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Les changements climatiques entraînent de nombreux impacts sur l'humain. Pour nous au Québec cela consiste à :
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Des activités parfois perturbées par les faibles débits et les bas niveaux d'eau
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La grande majorité du temps, la population québécoise a accès à de l'eau en quantité suffisante pour répondre à ses besoins. Lorsque surviennent des sécheresses prolongées, les débits et les niveaux d'eau baissent à un point tel que l'approvisionnement en eau et certaines activités récréatives peuvent être compromises localement. Ces situations occasionnent d'importants coûts pour la société, une modification des habitudes de consommation, des risques pour la sécurité et des pertes économiques.
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L'approvisionnement en eau
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Irrigation ou d’abreuvement du bétail
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Production hydroélectrique
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Le nautisme sur les lacs, les rivières et le Saint-Laurent
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La navigation commerciale sur le Saint-Laurent
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Certaines communautés sont vulnérables aux inondations et aux submersions