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6.4 Impact de la pollution sur la faune et la flore
6.4.1  La bioaccumulation (les bélugas seraient toxiques)

La bioaccumulation c'est lorsque qu'il y a une accumulation d'un contaminant dans les tissus d'un organisme vivant. Cette absorption est due à un polluant existant dans le milieu de vie de l'espèce ou de sa consommation de proies contaminées. Il y a bioaccumulation quand un organisme absorbe un contaminant plus vite qu'il ne l'élimine.

Les contaminants relâchés dans l'environnement par les humains, comme les pesticides ou les métaux lourds, peuvent s'accumuler dans les écosystèmes et nuire à la santé des organismes vivants dans ce milieu. Ainsi, le simple fait de vivre dans un milieu pollué, comme dans un cours d'eau ayant une haute teneur en métaux lourds, peut être fatal pour plusieurs individus.

Bioaccumulation, effets des contaminants environnementaux sur les bélugas de l’estuaire du Saint-Laurent

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La population de bélugas de l’estuaire du Saint-Laurent a été récemment désignée comme étant en voie de disparition par le Comité sur la situation des espèces en péril au Canada (COSEPAC). On estime que les niveaux élevés de contaminants se trouvant dans les tissus de ces baleines représentent une menace importante pour la santé et le rétablissement de la population.

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Bélugas toxiques (Extrait d'un article de Baleine en direct)

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La population des bélugas du Saint-Laurent est plus vulnérable à l’exposition aux contaminants parce qu’elle réside toute l’année dans ce cours d’eau fortement industrialisé.

 

Les contaminants ne sont pas nécessairement produits ou relâchés autour de son habitat essentiel, ils proviennent majoritairement des effluents municipaux et des bassins versants le long du Saint-Laurent et des Grands Lacs.

 

Le béluga se nourrit de proies vivant elles aussi dans le même milieu. Peu à peu, il accumule donc les contaminants dans son corps. C’est ce qu’on appelle la bioaccumulation. 

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De nombreux produits chimiques aujourd’hui bannis sont encore présents dans l’environnement, ce qu’on appelle des polluants organiques persistants (POP). À ceux-là s’ajoutent de nouveaux produits chimiques créés pour remplacer ceux interdits. Toutefois, la persistance et la bioaccumulation de ces nouveaux contaminants ainsi que leurs effets à long terme sont inconnus. 

6.4.2 Surpêche
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La surpêche dans les océans

( Extrait du site de Québec Profond)

 

  • L’humain puise quelque 100 millions de tonnes de poissons dans les mers du monde. 

  • La surpêche = prélever plus rapidement les individus d’une espèce, que sa capacité à se reproduire.

  • Dans le Saint-Laurent, le cas de surpêche le plus connu concerne la morue franche, dont la population a été réduite de presque 100%.  

  • Dans le monde, la plupart des espèces commerciales sont surexploitées et risquent l’extinction, dont le fameux thon rouge.

  • Quelque 100 millions de requins qui sont tués chaque année parce que la Chine apprécie leurs ailerons dans une soupe qui, de l’avis d’un très grand nombre, n’est vraiment pas goûteuse.

  • La pêche industrielle décime les populations de poissons commerciaux. 

  • Les filets qui sont utilisés lors de ces activités de pêche prélèvent aveuglément la ressource.  Ce qui signifie que bon nombre d’individus non rentables commercialement périssent dans ces filets et sont tout simplement rejetés à la mer.

  • Un rapport du Fonds mondial pour la nature précise que 40% des poissons qui se retrouvent dans les filets des pêcheurs industriels sont rejetés à la mer. (Environ 40 millions de tonnes de poissons gaspillées chaque année.)  

  • La pêche à la palangre, qui utilise des milliers d’hameçons accrochés à des lignes qui peuvent mesurer des kilomètres de long, prélève également à l’aveuglette;  des requins, des tortues, des mammifères marins périssent au bout de ces hameçons.

  • Les chaluts, quant à eux, endommagent en plus les fonds marins.  Les lourds rouleaux qui sont utilisés afin de garder les filets près des fonds marins détruisent tout sur leur passage.  On estime qu’une superficie équivalant à deux fois les États-Unis est ainsi soumise aux roulis des chaluts chaque année.

  • Aussi, il y a la pêche à l’explosif ou au cyanure. On estime qu’environ 65 tonnes de ce poison sont utilisées chaque année dans le Pacifique asiatique, tuant tous les animaux qui croisent sa route.

  • Solutions possibles : création de zones marines protégées.  Celles-ci permettent aux populations de poissons de se redresser, ce qui favoriserait en plus la pêche qui se déroule à l’extérieur de la zone. 

  • Cesser de surexploiter certaines espèces.  Au Québec seulement, il y a plusieurs espèces qui se portent bien et qui pourraient être pêchées à la place de certaines autres qui connaissent un déclin certain et qui viennent très souvent de l’autre bout du monde.

  • Il est durable de consommer des prises locales plutôt que celles importées.

  • Cesser les prises accessoires en privilégiant davantage une pêche artisanale au détriment de la pêche industrielle.

  • Réfléchir aux subventions accordées à la pêche.  Plusieurs pêches ne sont aujourd’hui tout simplement plus rentables.  Plus intelligent serait d’accorder des sommes aux pêcheurs pour qu’ils réorientent leur carrière plutôt que de leur donner de l’argent pour combler les déficits qu’ils encaissent à pêcher dans une mer de plus en plus vide.

 

Faits saillants:

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  • Certains filets de chalutage sont si énormes qu’ils peuvent contenir une douzaine de Boeing 747.

  • Au cours des 50 dernières années, les captures de poissons à l’échelle mondiale ont été multipliées par quatre.  L’humain prélève actuellement la plupart des espèces commerciales à 140%.  75% de celles-ci se retrouvent dans cette situation de surpêche.

  • La flotte de pêche industrielle compte actuellement quelque 35 000 navires, ce qui représente à peine 1% de la flotte mondiale.  Pourtant, ces bateaux prélèvent 50% des prises annuelles, l’autre 50% étant capturé par des pêcheurs artisanaux.

  • Le Québec ne protège même pas 1% de ses eaux, alors que l’Australie, un modèle en la matière, protège 40% de ses littoraux.

6.4.3 Vacarme sous-marins

Avant de parler de vacarme sous-marin, il faut parler de

l'importance,  des sons dans l'océan, pour les mammifères marins. 

Dans l’eau, la lumière se fait rare, mais les sons voyagent

rapidement. Dans un tel milieu, les baleines à dents, telles que le

béluga, le cachalot et les dauphins, ne peuvent guère utiliser la

vue pour s’orienter et repérer des proies, mais ils peuvent utiliser

l’écholocalisation. L’écholocalisation fonctionne comme le radar

des chauves-souris ou comme une échographie !

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La plupart des odontocètes : dauphins et marsouins peuvent savoir ce qui se trouve devant et au dessus d’eux, grâce à l’écholocation. Ils émettent des ondes sonores qui rebondissent sur les objets proches. On soupçonne plusieurs autres espèces de baleines de posséder cette capacité.

 

Ce système est utilisé par les chauves-souris, les dauphins ou les orques :

  • Pour éviter les obstacles,

  • Repérer leurs proies

  • Communiquer.

 

Ce type de communication, par ondes sonores, peut se propager sur des centaines, voir des milliers de kilomètres.

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Les autres cétacés émettent aussi des sons pour communiquer entre eux. On parle de « chants », pour décrire l'impression répétitive et prévisible de ces messages, qui dépendent de l'espèce de la baleine qui les émet.

Le processus biologique, qui permet à l'animal de produire ces sons dépend de la famille à laquelle il appartient. Cependant, toutes les baleines, les dauphins et les orques utilisent ces sons comme sonars pour se repérer sous l'eau. En effet, la lumière n'est presque plus présente à de grandes profondeurs, et cet outil leur permet une représentation efficace de leur environnement. D'après certains écologistes, l'augmentation du bruit dans les océans, principalement à cause des machines humaines, interfère avec ces sons et trompe l'animal : et souvent, cette erreur lui est fatale.

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Ecoutez les différents bruits sous-marins :
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Les Canadiens retirent des avantages quotidiens du transport maritime commercial. Cependant, ces activités, dont nous dépendons pour le commerce mondial, ont lieu dans de nombreux écosystèmes complexes où vivent des espèces marines menacées, comme les baleines.

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La croissance de la circulation maritime dans les eaux côtières canadiennes s’accompagne d’une augmentation des bruits sous-marins provenant de navires, et du besoin d’en comprendre les effets sur les mammifères marins qui utilisent des sons pour communiquer, se nourrir, naviguer et se reproduire.

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PÊCHES ET OCÉANS CANADA PUBLIE UN PLAN D’ACTION POUR RÉDUIRE L’IMPACT DU BRUIT SUR DES MAMMIFÈRES MARINS EN PÉRIL DANS L’ESTUAIRE DU SAINT-LAURENT

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Pêches et Océans Canada, un supporteur de l’Alliance verte, a publié au début du mois de mars un plan d’action pour réduire l’impact du bruit sur le béluga et les autres mammifères marins en péril de l’estuaire du Saint-Laurent, soit le rorqual bleu (population de l’Atlantique Nord-Ouest), le rorqual commun (population de l’Atlantique) et la baleine noire de l’Atlantique Nord. Une des menaces communes aux mammifères marins présents dans ce secteur est le niveau de bruit ambiant occasionné par la navigation commerciale et de plaisance et l’observation des baleines. Les bruits d’origine anthropique peuvent masquer les sons qu’émettent les mammifères marins pour communiquer, s’orienter et trouver leurs proies, altérer leur comportement ou entraîner des pertes d’audition temporaires ou permanentes.

(...) De nos jours, qu'est-ce qui menace le « canari des mers » ? C'est un peu les touristes et plaisanciers qui les aiment... à mourir. (...) 

Complication supplémentaire : les bélugas sont curieux de nature et s'approchent souvent des embarcations. « Il peut même être difficile de les éviter. » Des kayakistes peuvent en témoigner : parfois, la bête semble vouloir jouer en poussant leur embarcation doucement. Cependant, même ces rencontres peuvent perturber les bélugas, selon M. Michaud. Tout cela milite pour la création de refuges où la navigation serait carrément interdite, dit-il.(...)

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Le béluga du Saint-Laurent : gardons nos distances pour participer à la protection de cette espèce en voie de disparition

 

Que l'on soit en kayak de mer, en bateau à voile ou à moteur, les navigateurs qui se retrouvent dans l’estuaire du Saint-Laurent sont en plein cœur de l’habitat du béluga du Saint-Laurent. En effet, de Saint-Jean-Port-Joli aux îles du Bic sur la rive sud de l'estuaire, il est fréquent pour eux de rencontrer des bélugas, en particulier des femelles et leurs petits.

 

En fait, la haute saison de navigation de plaisance coïncide avec la période où les femelles donnent naissance, nourrissent et élèvent les nouveau-nés. C’est une période cruciale pour la survie des jeunes bélugas. Depuis les sept dernières années, une quinzaine de bélugas sont retrouvés échoués sur les berges du Saint-Laurent, dont plusieurs femelles ayant eu des complications avant ou après la naissance de leurs petits, de même que des nouveau-nés. Selon les derniers estimés, la population de bélugas du Saint-Laurent n'est plus que de 900 individus et elle diminue de 1 à 1,5 % chaque année.

 

L'espèce a même été officiellement reconnue comme étant une espèce en voie de disparition par le gouvernement fédéral. Elle a été inscrite en mai 2017 à la Loi sur les espèces en péril au Canada et des mesures ont été prises de manière à protéger l'habitat de l'espèce.

 

C'est donc pour cette raison que depuis quelques années, Pêches et Océans Canada (MPO) a lancé une campagne de sensibilisation destinée aux plaisanciers sur les bonnes pratiques à adopter en présence de bélugas. Réalisée en collaboration avec le Parc marin du Saguenay Saint-Laurent (PMSSL), le Réseau d’observation de mammifères marins (ROMM) et le Groupe de recherche et d’éducation sur les mammifères marins (GREMM). Vous trouverez donc dans les pages suivantes (Doc PDF en cliquant sur l'image) des informations sur le béluga du Saint-Laurent, les causes de son déclin et les bonnes pratiques à adopter en leur présence. 

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6.4.4 Hipoxie

Qu'est-ce que l'hypoxie?

 

Partout dans le monde, l'hypoxie en eaux marines – une insuffisance en oxygène dissous – représente un problème croissant qui peut avoir de graves répercussions sur le milieu et les écosystèmes marins. Le manque d'oxygène présent dans l'eau de mer est actuellement considéré comme une des conséquences probables du réchauffement climatique, puisque l'eau plus chaude contient moins d'oxygène. L'hypoxie peut être d'origine naturelle; elle peut également être exacerbée par les activités humaines ou causée directement par celles-ci. Dans les deux cas, les processus inhérents à ce problème, de même que les stress environnementaux qui en découlent, sont essentiellement semblables.

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Les eaux de surface renferment toujours une grande quantité d'oxygène dissous. Cependant, les eaux qui se trouvent entre 100 et 150 mètres de profondeur n'ont pas accès directement à l'oxygène de la surface océanique. Dans ces eaux plus profondes, l'hypoxie a lieu lorsque l'oxygène est retiré de l'eau plus rapidement que celle-ci ne le renvoie à partir de l'atmosphère ou au moyen de la photosynthèse. L'hypoxie peut également découler de la respiration microbienne causée par la décomposition de matières organiques dans les eaux profondes et les sédiments. Ce manque d'oxygène peut être transitoire, saisonnier ou permanent selon une gamme de facteurs, notamment les conditions océanographiques

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Protéger les espèces marines les plus vulnérables et les ressources océaniques

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Bien que l'augmentation du nombre de zones à faible teneur en oxygène semble inévitable dans certaines régions, il est crucial de protéger les pêcheries à risque de facteurs de stress supplémentaires. Selon l'équipe du GO2NE, cela se traduirait par la création d'aires marines protégées ou de zones de pêche interdite précisément dans les zones où la faune se réfugie pour échapper à la baisse d'oxygène dans son habitat d'origine ; ou bien pêcher des espèces qui ne sont pas aussi menacées par la désoxygénation.

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