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6.7 Le vacarme sous-marins

Le vacarme sous-marin, c'est quoi ? 

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Loin d'être un monde silencieux, au contraire, ils ont toujours résonné des

bruits des vagues, de la pluie, du mouvement des plaques tectoniques ou

de la faune marine.

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Toutefois, à ces sons naturels se sont ajoutées, depuis un siècle environ, de nombreuses sources artificielles: vrombissements des moteurs de bateaux, bourdonnements des hélices, cliquetis des sonars ou encore cognements répétés des constructions offshore. Des décibels en quantité négligeable? Nullement! Désormais, le supposé monde du silence ressemble à un dangereux tohu-bohu.

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La célérité du son est 4,5 fois plus élevée dans l’eau que dans l’air.
Les sons de basse fréquence se propagent beaucoup plus loin que les sons de haute fréquence.
La surface renvoie presque intégralement les sons qu’elle reçoit, c’est un véritable « miroir acoustique ».

 

EN RÉSUMÉ

 

  • bruits environnementaux (bulles, vagues, pluie, tempêtes)

  • bruits biologiques (crissements des mandibules des crustacés, sons des cétacés)

  • bruits d’origine anthropique ( les sonars militaires, la prospection de pétrole et de gaz, la marine marchande et la navigation de plaisance en sont les principales sources

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DEPUIS 40 ANS, LE VOLUME SONORE SOUS- MARIN DOUBLE TOUS LES DIX ANS

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  • La contribution humaine à la pollution sonore des océans a augmenté au cours des dernières décennies.

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Le bruit humain est devenu la principale composante du bruit marin de certaines zones et le bruit est directement lié à l’industrialisation croissante de l’océan.

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  • Les principales sources sonores sous-marines d’origine anthropique :

  • les sonars militaires

  • la prospection de pétrole et de gaz

  • la marine marchande

  • la navigation de plaisance

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ÉMISSION SONORE DES CANONS À AIR

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Parmi les pires sources de bruit pour les espèces marines, on trouve les canons à air de haute performance utilisés pour la prospection sismique. À quelques secondes d’intervalle, ils projettent des pressions sonores allant jusqu’à 260 décibels dans les eaux et le sous-sol marin, pour y déceler les gisements de pétrole et de gaz.

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Organes auditifs détruits, hémorragie interne, embolie, rupture pulmonaire, perte de l’audition, affaiblissement du système immunitaire, procréation insuffisante ou nulle, ne sont que quelques-unes des atteintes à la santé observées chez les cétacés. Mais le vacarme sous-marin ne nuit pas seulement aux mammifères marins. On peut partir du principe qu’il menace pratiquement toutes les espèces marines, car la plupart d’entre elles s’orientent à l’aide de l’ouïe.

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Effets physiologiques liés aux niveaux sonores reçus 

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Les ondes sonores ont des effets comportementaux (dérangement, interruption d’activité, fuite, panique) qui dépendent des niveaux perçus. Selon le contexte, des niveaux perçus qui n’ont pas une intensité extrêmement forte peuvent avoir des conséquences fatales. Par exemple, on a observé que des groupes de dauphins pouvaient s’éloigner des sonars puissants, mais se sont retrouvés dans une baie refermée, soumis à un risque d’échouage. Ou bien, des dauphins isolés de leur groupe (nourrissons)  incapables de fuir dans une bonne direction,  peuvent alors être soumis à des niveaux sonores extrêmement forts qui entraînent leur mort.

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Extrait d'un article de La Presse : "Baleines :  L'allaitement souffre du bruit"

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Le bruit des bateaux diminue la qualité de l’allaitement des baleines à bosse, même à une distance de 100 mètres, selon une nouvelle étude danoise. Cela signifie que la réglementation de l’observation touristique des baleines devrait s’appuyer sur les décibels et non les mètres.

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Article complet en cliquant sur l'image.

Extrait de l'article de Science & vie : "Alerte au vacarmes sous-marins"

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Pourquoi des cétacés s'échouent-ils en masse sur les côtes? Parce que sonars, cargos, forages et autres sources de décibels dues aux activités humaines perturbent totalement le "monde du silence", avancent des scientifiques. Retour sur une pollution qui commence à faire du bruit. 

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Dans certaines régions de l'hémisphère nord, cette pollution sonore anthropique double chaque décennie depuis soixante ans! Elle augmente de manière si dramatique qu'elle perturbe, voire menace, la vie de nombreux mammifères marins autour du globe. Des sites de reproduction ou d'alimentation sont désertés; tandis que se multiplient les collisions avec les navires ou les échouages sur les côtes. À chaque fois, les cétacés sont les premiers touchés. Ils entretiennent en effet une forte relation de dépendance avec l'information acoustique, au point de représenter, aux yeux des Chercheurs, un "bio indicateur" privilégié. Et du fait même de la chaîne alimentaire, un déséquilibre de ces populations se répercuterait automatiquement sur l'ensemble du milieu marin.

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Si les scientifiques ont mis du temps à prendre conscience de l'ampleur du phénomène, ils sonnent à présent l'alarme, comme cela a été le cas en mars à lstanbul, lors de la dernière conférence annuelle de la Société européenne des cétacés (ECS).

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Mais ils ne peuvent espérer mobiliser sans présenter un état des lieux exhaustif de cette pollution. La réalisation d'une cartographie mondiale du bruit des océans devrait ainsi être bientôt lancée par le Laboratoire d'applications bioacoustiques (LAB), installé près de Barcelone. Une initiative inédite, parmi les multiples actions envisagées.

ENTREVUE AVEC SÉBASTIEN FOLIN CREATEUR DU DOCUMENTAIRE : DANS LE VACARME DES OCÉANS

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Après en avoir assuré un temps la présentation, Sébastien Folin est de retour dans «Grandeurs nature» mais, cette fois, comme réalisateur d’un premier documentaire autour de l’univers sonore,

riche et complexe, des océans.

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Si Vacarme en haute mer le révèle comme réalisateur de documentaire, Sébastien Folin n’en a pas fini avec l’animation télé. Sur TV5 Monde, il est toujours aux commandes de l’émission musicale Acoustic, et présente quotidiennement Le lab.Ô sur France Ô.

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Parler de pollution sonore et de langage animalier, c’est plutôt étonnant pour un premier documentaire ?


Effectivement. Jusqu’à présent, la mer me faisait peur et je n’avais jamais plongé. Mais le hasard m’a mis en contact, à La Réunion, avec l’association Abyss. Au cours d’une sortie en mer, j’ai vu et entendu le souffle, à 10 mètres à l’avant du bateau, de deux baleines et d’un baleineau. Cette rencontre m’a bouleversé.

Du coup, vous commencez à plonger de façon régulière…


C’était un tel moment de grâce, que l’idée de plonger est devenue une obsession. Toujours à La Réunion, j’ai rencontré Guy Gazzo, maître de l’apnée. Pendant un an, j’ai pris des cours avec lui et je me suis habitué à nager dans l’océan pour vaincre mon appréhension. J’ai découvert une véritable discipline. Et dans la foulée, je me suis intéressé aux cétacés et à la pollution sonore dans les océans.

C’est étonnant votre peur de l’eau, vous, le natif de Madagascar qui avez grandi à La Réunion…


Mais il n’y a pas que la mer à La Réunion, il y a également des montagnes, des volcans. Les Réunionnais sont plutôt des montagnards ! Jusqu’à présent, j’avais peur de l’inconnu et des fonds marins, ayant été très marqué par les films sur les requins. Il a fallu que j’apprivoise la mer, ma peur de l’eau et des prédateurs en plongeant dans le grand bleu.

Avec Vacarme en haute mer, on est bien loin du Monde du silence de Cousteau…


C’est sûr ! Deux milliards d’individus vivent le long des côtes et 60 000 bateaux sillonnent en permanence les océans. Le bruit est constant et les mammifères éprouvent de grandes difficultés à se repérer et à communiquer.

Lors d’une séquence, vous avez eu “chaud” : vous recevez un coup de nageoire d’une baleine…
Oui, mais je n’ai pas eu le temps d’analyser. C’est elle qui est venue vers moi ! Etait-ce un signe d’agacement ou voulait-elle établir un contact, je ne sais pas, mais ce fut un cadeau du ciel.

Ce premier doc vous donne-t-il envie de poursuivre ?


Plus que jamais ! Je souhaite sensibiliser le public sur les mammifères marins. Et la télé est une formidable tribune pour cela. Tout en continuant mes émissions sur TV5 Monde et France Ô avec Le lab.Ôqui fêtera sa 100e fin avril, autour d’une émission spéciale.

 

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